L’enseignement dans les toutes premières années du primaire et du préscolaire. »
Un sujet à débat quand même mais sans polémique aucune, s’il vous plait:
Aidons les décideurs dans leurs démarches. Je me permets de m’immiscer sereinement dans ce débat qui s’est introduit soudainement dans la société malgré nous. Nous réagissons au lieur d’agir comme s’est écrit dans le Saint Coran : « Agissez, Dieu verra vos actions ainsi que le Prophète et les Croyants ».
Le métier d’enseignant m’a rendu heureux j’ai eu à faire apprendre aussi bien l’arabe que le français. C’est là, vous devinez mon désir ardent de voir la promotion de l’enseignement de l’arabe mais aussi celui du français en tant que langue étrangère.
L’arabe, l’hébreu et l’éthiopien (langues consonantiques) s’apprennent en moins d’une année si la méthode appropriée se fait valoir (connaitre déjà un mot donné pour le lire correctement). On n’apprend pas l’arabe à l’aide d’une méthode destinée à l’anglais ou le français qui nécessite trois années d’apprentissage. Vous devinez, il s’avère qu’on rallonge l’apprentissage de l’arabe pour trois années pour rien au lieu d’enclencher la deuxième vitesse en deuxième année primaire. Il y a risque d’ennui chez ce cerveau algérien.
Je parle bien sûr sous le contrôle des linguistes (langues consonantiques), tandis que pour apprendre le français, il faut plus de deux ans et demi car toutes les études ont démontré « (qu)’avant neuf ans, le cerveau de l’enfant semble particulièrement bien adapté à l’apprentissage des langues, mais après cet âge, les zones où on localise le siège de la parole se durcissent progressivement et l’aptitude à apprendre les langues commence à se décroître. »
Notre parcours scolaire au primaire a eu un seul instituteur par année. La française de quatrième année nous obligeait à nous entretenir uniquement en français. Une anecdote : « Un mouchard est allé rapporter qu’un tel s’est permis de rigoler en arabe ».
Le cycle moyen a connu l’arrivée d’un instituteur syrien compétent qui nous enseignait, je dis bien l’alphabet arabe et oui nous y prenions plaisir à lire ces jolies lettres mais en parallèle tous les textes proposés étaient des morceaux choisis durant trois belles années et vous devinez l’art des Menfalouti, El akad , mey Ziada , Taha Hocine, Mahmoud Taimour, Maarouf Errassafi et j’en passe.
J’ai eu à enseigner le français et mes élèves des classes dites bilingues ont eu à apprécier les textes traduits en français de Taha Hussein et de Moufdi Zakaria (J’ai bu la foi jusqu’à la dernière gorgée puis je me suis prosterné devant la majesté du Seigneur) et des Mohamed Dib, Mouloud Feraoun, Assia Djebar, Maameri…
Propositions :
1/ l’arabe sera prodigué en classe préparatoire et tout le cycle primaire (en arabe classique) loin vraiment loin de l’arabe parlé dialectal.
2/ ne disposer que des textes choisis des auteurs vraiment performants dans le goût de lire quelque soit sa nationalité.
3/ Le français continuera à être enseigné en 3e année.
4/ même pas une velléité d’introduire le dialectal et la poésie chantée malhoun.
On n’a rien contre la poésie populaire (l’honorable Lakhdar Boukhlouf et Abdelkader Khaldi) au contraire c’est une grande richesse qu’il faut préserver et introduire pour plus tard comme des modules à l’université ou des spécialités.
5/ Ce qu’il faut actuellement c’est un apprentissage solide emprunt d’un goût littéraire des plus sûr et non pas ramassé sous la houlette de vouloir plaire au détriment de la science et de l’art.
6/ Instruire tous les Enseignants surtout ceux des matières scientifiques tout pallier confondu à s’exprimer en arabe classique.
Ahmed Zane Inspecteur de l’Education Nationale en retraite
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