La guerre d’Algérie est un conflit qui se déroule de 1954 à 1962, principalement sur le territoire des départements français d'Algérie, avec également des répercussions en France métropolitaine. Elle oppose l'État français à des indépendantistes algériens, principalement réunis sous la bannière du Front de libération nationale (FLN)[1].
La guerre d'Algérie, qui est aussi une double guerre civile, entre
les communautés d'une part et à l'intérieur des communautés d'autre part[2], entraîne de graves crises politiques jusqu'en France métropolitaine, avec pour conséquences le retour au pouvoir de Charles de Gaulle et la chute de la Quatrième République, remplacée par la Cinquième République. Après avoir donné du temps à l'armée pour qu'elle utilise tous les moyens à sa disposition pour écraser définitivement l'insurrection,
De Gaulle penche finalement pour l'indépendance en tant que seule issue
possible au conflit, ce qui conduit une fraction de l'armée française à
se rebeller et entrer en opposition ouverte avec le pouvoir. Le conflit
débouche, après les Accords d'Évian du 18 mars 1962, sur l'indépendance de l'Algérie[3], le 5 juillet de la même année, et entraîne l'exode de la population des Européens d'Algérie, dit Pieds-Noirs ainsi que le massacre de plusieurs dizaines de milliers de musulmans pro-français[4].
Le terme officiellement employé à l'époque par la France était
« évènements d'Algérie », bien que l'expression « guerre d'Algérie » ait
eu cours dans le langage courant[5]. Le terme de « guerre d'Algérie » a été officiellement adopté en France le 18 octobre 1999[6].
Cette période de combats armés et d'échanges diplomatiques est désignée
en Algérie, et à l'époque par les partisans de l'indépendance, sous le
terme de « Révolution algérienne ». L'expression de révolution algérienne
peut cependant également englober, dans le vocabulaire du pouvoir
algérien, les réformes appliquées dans le pays après l'indépendance de
1962.
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